Né de Pourquoi ?

" [...] mon comportement est une traduction, en actes, de mes représentations, et donc des influences diverses qui les ont construites. Mon comportement évolue tout seul, « naturellement », lorsque mes représentations évoluent."

Jean-Pierre Lepri - LEA n° 45, education-authentique.org

Pourquoi ?

C'est parti d'une irrépressible envie de comprendre ce qui se passait en moi et autour de moi.
Pourquoi la(ma) violence ?
Pourquoi des parents qui disent aimer leur enfant le punissent, le menacent, le récompensent, le frappent, le manipulent, l'obligent à aller à l'école ou à ne pas y aller (situation rare), lui mettent la pression pour manger, dormir,  le contraignent, l'abandonnent, l'isolent ou au contraire le mettent en groupe... ?
Pourquoi ça existe aussi au sein de beaucoup de couples et dans bien d'autres relations dites d'amour ?
Pourquoi un humain est capable de cruauté et pas un autre ? Pourquoi les conflits, les guerres ? Pourquoi un être humain peut évoluer de bébé souriant et sociable à meurtrier ?
Pourquoi certains humains ont le goût de vivre et pas d'autres ?
Pourquoi la présence d'incongruence (ce qui est dit qui est n'est pas similaire à ce qui est (les faits)), d'injustice, d'aliénation, de souffrance, de peurs, d'inauthenticité ?
Pourquoi le ‘progrès' ne semble pas améliorer la situation ?
Pourquoi un sentiment d'impuissance à faire évoluer la situation, sa propre situation semble être souvent présent ?

J'ai eu l'intuition qu'il existait d'autres réponses que c'est comme ça (et donc pas autrement),

" Pourquoi ?
[...] – l'autre étant « et alors ? ». Nous les utilisons assez souvent, car ces deux questions se révèlent très productives.
La question « pourquoi ? » peut se répéter jusqu'à l'infini, après chaque réponse, à propos de leur contenu. Un peu comme le ferait inlassablement un enfant : « Et pourquoi ? Et pourquoi ? Et pourquoi ?... ». Ce questionnement aboutit nécessairement à une ultime question : LA « question fondamentale ». Elle n'a pas de forme canonique et revêt donc plusieurs formulations. Elle tourne autour de quelque chose comme : « qu'est-ce que je fais ici dans la vie ?28 ». Difficile d'échapper à cette question – sinon à quel coût ! Et cette question ou plutôt sa réponse n'est-elle pas le propos – une vie « bonne » – de l'‘éducation' authentique ? (voire le propos pourtant proclamé de toute éducation). Y a-t-il une autre voie pour ne pas en rester à ce qui est donner comme évident, au statut quo – non que nous soyons des adeptes inconditionnels du changement (au contraire29) ? Nous observons simplement que la relation « juste30» ne peut apparaître et se constituer qu'après cette série de « pourquoi ? ».


Des pourquoi ? qui interrogent des croyances – sur les relations – ancrées depuis longtemps dans notre société