En 2011, mes deux fils, leur père et moi nous sommes offerts l'aventure de la déscolarisation (l'instruction en famille (IEF)). Cela a été pour nous le moyen légal de sortir de l'école mais pas de la relation forcée avec l’Éducation nationale. Procréer aboutit dans notre société à un mariage forcé avec l’Éducation nationale pendant 13 ans pour chaque progéniture (le pour signifiant à la fois la progéniture elle-même et ses procréateurs).
Ne pas déclarer l'instruction en famille reste le moyen illégal (selon la loi illégale française) pour ne pas subir ce type de relation. C'est une situation qui n'est pas confortable non plus car elle présente des inconvénients majeurs. Pour autant je ne défends pas l'instruction en famille. Au regard des représentations qui régissent l'institution familiale dans notre culture, il est aisé de dire qu'elle est, le plus souvent, le lieu privilégié de la domination adulte et de l'éducation. Les majorité des parents sont les collaborateurs, les complices des autres institutions . Aujourd'hui, nous apprenons à être en relation autrement. Ce mouvement vers l'autonomie et la liberté pour apprendre est le fruit de cet apprentissage toujours en cours. Cette liberté pour apprendre inclue celle d'aller à l'école si cela est le choix des premiers.ères concerné.e.s.
La liberté pour apprendre c'est apprendre ce que je veux, quand je veux, où je veux et avec qui je veux.